Archives de août, 2013

 

Quarante huit heures après sa mise en liberté provisoire, le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan a appelé mardi soir peu après son arrivée à Abidjan en provenance du Nord, à la libération de l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, détenu à la Haye depuis fin novembre 2011.

La justice ivoirienne a annoncé, lundi, la mise en liberté provisoire de 14 pro-Gbagbo dont le Président du FPI, Pascal Affi N’guessan et Michel Gbagbo, le fils de l’ex-Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, détenus pour la plupart dans des prisons du Nord après la crise post-électorale qui a fait au moins 3000 morts.

Le FPI a organisé mardi au quartier général (QG) de Laurent Gbagbo à Attoban dans la commune de Cocody une cérémonie d’accueil pour ses détenus mis en liberté provisoire après plus de deux ans passés dans les prisons du Nord.

Il s’agit de Géneviève Bro Grébé, Justin Koua, Michel Gbagbo, Narcisse Téa Kuyo, Pascal Affi N’guessan, Aboudramane Sangaré, Alcide Djédjé, Moïse Lida Kouassi, Soukouri Bohui, Alphonse Douaty, Séka Obodji, Henri-Philippe Dakoury Tabley, le colonel Konandi Kouakou et Nomel Djro.

Trois absences ont été relevées au cours de cette cérémonie chargée d’émotions: Géneviève Bro Grébé, Séka Obodji et le colonel Konandi Kouakou. ‘’Nous souhaitons un dialogue politique avec le pouvoir. Que le pouvoir voit le FPI comme un partenaire pour le développement de la Côte d’Ivoire », a déclaré Pascal Affi N’guessan, soulignant que le ‘’FPI va continuer son combat pour la paix et la prospérité des ivoiriens ».

‘’Le FPI ne mène pas son combat contre une personne, ni une région, ni une religion, ni une ethnie mais le FPI mène le combat pour tous les ivoiriens dans leur diversité ethnique et religieuse », a ajouté le Président du FPI.

‘’Ce ne sont pas les étrangers qui viendront développer la Côte d’Ivoire à notre place. C’est pourquoi le FPI mène ce combat. Nous souhaitons la libération du Président Laurent Gbagbo », a-t-il indiqué, ajoutant que « nous ne voulons pas de palabre à qui que ce soit. Nous ne sommes pas des revanchards ».

« Aujourd’hui, qu’il s’agisse de la politique, qu’il s’agisse de l’économie, qu’il s’agisse des droits de l’homme, qu’il s’agisse des libertés, la politique ivoirienne est tordue. C’est pourquoi notre mission est encore plus importante. Restons mobilisés », a conclu Pascal Affi N’guessan.

‘’Nous saluons l’appareil judiciaire de la Côte d’Ivoire. La justice ne peut pas prendre cette décision sans l’autorisation du Président de République. C’est pourquoi nous saluons le Président de la République parce que ce geste est intervenu grâce à lui », a renchérit Sylvain Miaka Ouretto, le Président intérimaire du FPI.

‘’Nous souhaitons que ce genre de ce décision se démultiplie pour que nos prisonniers politiques soient libérés, tous les exilés rentrent en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi, ajoutant que ‘’ nous regardons la justice internationale. Nous souhaitons que le Président Alassane Ouattara aille à la Haye pour rencontrer son frère Laurent Gbagbo pour sceller la réconciliation ». Le FPI annonce avoir encore en détention 700 partisans et 3000 exilés.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)